Wednesday, October 03, 2007

Un petit tour en Normandie

Dejan était invité par une ONG à faire un petit tour en Normandie, sur le thème du développement durable des zones rurales.

Vous trouverez >>> ici / aqui <<< les photos du voyage.

Sunday, August 05, 2007

Entrée en Gare de Gavgelija

La Commission européenne dispose de centres d’examens dans les plus grandes villes de l’Union européenne. Inscrite pour passer un concours le 10 juillet à 10 heures, je dois me rendre à Thessalonique. Voyager entre la Macédoine ex-yougoslave et la Macédoine grecque par les transports en commun est une gageure, alors que la distance qui sépare Skopje de la deuxième ville grecque est inférieure à 300 kilomètres : encore une absurdité des conflits politiques balkaniques. Je choisis de prendre le train « Express » qui part quotidiennement de Skopje à six heures du matin. Le trajet suit le lit du Vardar, de Skopje à Gevgelija. Passée la frontière grecque, la rivière change de nom, devient l’Axios, puis se jette dans le golfe Thermaïque à Thessalonique.

Le vieux train attend patiemment sur le quai poussiéreux de la gare. Le soleil vient de se lever et le ciel est parsemé de nuages blancs, jaunes et roses. Je m’installe sur un siège en velours bleu clair. La propreté du compartiment contraste avec l’extérieur du wagon ; les fenêtres à guillotine sont plus translucides que transparentes. Le train démarre, le bruit des machines couvre à peine les voix de mes compagnons de voyage, des pêcheurs qui serrent contre eux les étuis de leurs cannes. Skopje disparait bien vite. Les rails traversent des vallées inaccessibles par la route : la nature n’en est que plus belle et sauvage. Je m’endors quelques minutes.

A mon réveil, je suis la seule passagère. J’observe par la fenêtre les paysans qui arrêtent leur labeur pour regarder le train passer. Un cheval s’ébroue au loin dans son corral, un autre tire un soc. Plusieurs gares minuscules défilent. Le temps a rongé les planches de bois de leurs façades et déformé leurs toits de tuiles. Elles ressemblent à celles du circuit ferroviaire électrique avec lequel mon frère et moi jouions pendant notre enfance, et qui avait sans doute appartenu à mon père et ses frères auparavant.

Les contrôleurs me signalent que ce train s’arrête à Gevgelija. Nous arrivons à ce bourg, le dernier avant la frontière, vers neuf heures et quart. La gare est légèrement plus grande que les précédentes, mais elle –aussi- me porte à croire que ce voyage ne me fait pas seulement traverser l’espace, mais aussi le temps. Elle possède deux frontons jumeaux d’un étage, soutenus par des colonnes roses et couverts par un toit ondulant en bois et tuiles rouges. Les murs sont d’une couleur jaune pissenlit et les portes des différents bureaux du rez-de-chaussée sont couvertes de peinture blanche écaillée.



Le personnel de la gare s’ intrigue de ma présence sur le quai et fait signe de me diriger vers la salle d’attente. Dans la fraicheur relative de la pièce, une douzaine de personnes patientent sur des bancs en bois. Sur le lambris des murs, des générations de voyageurs ont gravé des messages. L’un d’entre eux « red hot chili peppers » indique peut-être qu’un gevgelien s’est rendu au concert du groupe à Belgrade la semaine dernière. Au fond, un guichet aux vitres ébréchées et un panneau sur lequel « biletarnica, guichet de distribution de billet » est écrit en macédonien et en français. La salle se vide à l’arrivée du train pour Skopje. L’agent des renseignements lit son journal et fait bouillir un café turc. De l’autre côté de la gare, des hommes se rafraichissent à l’ombre d’un plan de vigne.



Mon train est en retard : il aurait dû arriver à Thessalonique à onze heures et demi, heure grecque, soit dix heures et demi heure ex-yougoslave. Il est déjà dix heures et quart. Au mur, une image de Zagreb, du temps de la fédération et une photographie noir et blanc de la gare, encore plus vieille : la gare n’a peut-être pas changé depuis la fin de la domination ottomane ! Alors, Thessalonique, qui se nommait encore Salonique, voyait naître Kemal Atatürk, qui allait faire ses études à Manastir (Bitola), aujourd’hui en Macédoine ex-yougoslave, avant de devenir le premier président de la République turque.

En attendant, j’observe le linoléum ravagé du plancher et les nids d’hirondelles fixés au néon du plafond.

Wednesday, May 09, 2007

Boire, manger et faire la fête

Manger:

Tel que je l'avais constaté à Athènes en décembre dernier, l'esprit balkanique est bien présent en Grèce. J'espérais naïvement que la Crète serait l'exception en matière de cuisine. Raté! Par ici le gyros / souflaki / swarma / sandwich grec!

Visiblement, je ne suis pas inspirée...
(vous avez vu mes nouvelles lunettes!!!)


Comer:

Ya me habia dado cuenta en Atenas, en diciembre 2006, el ambiente balkanico esta bien presente en Grecia. Siendo un poco ingenua, pesaba que la gastronomia de Creta era una excepcion. Me equivoque! Bueno, comamos este gyros / souflaki / swarma / sandwich griego!

Adivinan que no me apasiona...
(pero pueden descubrir mis nuevos lentes!)


To eat:

As I figured out in Athens, on december 2006, the balkanian spirit is present al around Greece. I thought naively that Cretan gastronomy would be the exception. How mistaken I was! Let's enjoy thisgyros / souflaki / swarma / greek sandwich!

You can bet I did not really enjoyed it...
(but you can look at my new glasses!)



Mais, comment ont-ils su????

Como lo adivinaron????

How did they figure it out????

(cliquer pour agrandir l'image, haga click para agrandar la imagen, click on the image to enlarge it)


La fête, la fiesta, the party:
>>> le passage 2 <<<

Entre Cnossos et Héraklion

Le palais de Cnossos, date de la civilisation minoenne. Lorsque les fouilles ont commencé au début du XXème siècle, l'archéologue principal a pris le parti de reconstruire le palais, tel qu'il imaginait au plus proche de la réalité.

Ci-dessous, la salle du trône, décorée de griffons. Cet animal mythologique, image du pouvoir absolu, se compose de trois animaux:
- l'aigle, qui symbolise le ciel,
- le lion, qui symbolise la terre et
- le serpent, qui symbolise le monde souterrain.

Un constat: le roi ne devait pas être bien grand, au vu de la taille du 'trône'!!!


El palacio de Cnossos, construido por la civilisacion minoica. Cuando espezo el trabajo archeologico al principio del siglo 20, el architecta principal decidio de reconstruir ese palacio, tal como se lo imaginaba a lo mas cercano de la realidad.

Abajo, la sala del trono, adonde se ven grifos. Ese animal mitologico, imagen del poder absoluto, se compone de tres animales:
- el aguila, que simboliza el cielo,
- el leon, que simboliza la tierra y
- la serpiente, que simboliza el mundo subterraneo.

Una constatacion: el rei no debia ser muy grande, pues el trono es bien chico!


Cnossos palace, built by minoan civilization. When the archeological work started in early 20th century, the main architect decided to rebuild the palace as he imagined it the closest to reality.

Hereafter, the throne room, where you can see griffins. This mythological animal, representing the absolute power, is composed by 3 animals:
- an eagle, which represents the sky,
- a lion, which represents the earth and
- a snake, which represents the underground world.

One observation: the king shouldn't be that tall, as you can see the reduced throne's size!



Des touristes français, qui plannent à la vue de ce trésor du patrimoine culturel crétois!

Turistas franceses, apasionados por este tresoro del patrimonio cultural de Creta!

French turist, obviously very interested by this treasure of Cretan's cultural patrimony!



A Héraklion, nous retrouvons l'église "Saint Tito"... Dejan se croit à la maison!

A Heraklion, encontramos una iglesia "San Tito"... Dejan se siente como en su casa!

In Heraklion, we found a "Saint Tito" church... Dejan feels like home!



La forteresse vénitienne et le port d'Héraklion.

La fortaleza veneciana y el puerto de Heraklion.

Venitian fortress and the port of Heraklion.





L'accordéoniste a joué un tango argentin pour que nous dansions...

El accordeonista toco un tango argentino para que bailemos...

The accordionist played an argentinian tango so we danced...

Tuesday, May 08, 2007

La mer... par Charles Trenet

LA MER
(A. Lasry / Charles Trenet)
 
La mer
Qu'on voit danser le long des golfes clairs
A des reflets d'argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie
 
La mer
Au ciel d'été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer bergère d'azur
Infinie
 
Voyez
Près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez
Ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées
 
La mer
Les a bercés
Le long des golfes clairs
Et d'une chanson d'amour
La mer
A bercé mon cœur pour la vie



No encontre la traduccion en espanol de esta cancion!!!



BEYOND THE SEA

(Charles Trenet / Jack Lawrence)

Somewhere beyond the sea
somewhere waiting for me
my lover stands on golden sands
and watches the ships that go sailin

Somewhere beyond the sea
she's there watching for me
If I could fly like birds on high
then straight to her arms I'd go sailin'

It's far beyond the stars
it's near beyond the moon
I know beyond a doubt
my heart will lead me there soon

We'll meet beyond the shore
we'll kiss just as before
Happy we'll be beyond the sea
and never again I'll go sailin'

I know beyond a doubt
my heart will lead me there soon
We'll meet (I know we'll meet) beyond the shore
We'll kiss just as before
Happy we'll be beyond the sea
and never again I'll go sailin'

no more sailin'
so long sailin'

bye bye sailin'...







Dunes en fleur

La plage et les dunes d'Elafonisi ne peuvent laisser indifférent...

A l'Ouest de la Crète, ce site exceptionnel se compose du bord de mer et de son île-dune accessible moyennant un bain de pieds de quelques mètres. Outre des eaux cristallines, la flore et la faune de cette longue dune sont très riches. Une balade plus pittoresque que le flim éponyme de David Lynch.


La playa y la duna de Elafonisi no dejan a nadie indiferente...

En el Oeste de Creta, ese lugar excepcional se compone de la costa del mar y de una isla-duna, accesible despues de algunos metros a pie en el agua. Ademas de aguas cristalinas, la flora y la fauna de esa larga duna son muy ricos. Un paseo mas pintoresco que la pelicula del mismo nombre, de David Lynch.


One cannot be indifferent to Elafonisi's beach and duna...

In Western Crete, the exceptional place is composed by the sea coast and a dune-island that you can access after a few steps in the water. In addition to cristal water, this long dune's flora and fauna are very rich. A walk more picturesque than David Lynch's movie with the same name!





Monday, May 07, 2007

En goguette en Crète

Sur les routes de Crète, la plus grande île grecque...

Des oliviers, les célèbres chèvres sauvages Krikri et des monastères!


Sobre las rutas de Creta, la mas grande isla griega...

Oliveros, la famosas cabras salvages Krikri y monasterios!


On the roads of Crete, the biggest greek island...

Olive trees, famous Krikri wild goats and monastries!




Quelque part entre Paléochora et la Canée...

Algun lado entre Paleochora y Chania...

Somewhere between Paleochora and Chania...


Le monastère de la Sainte Trinité, sur la péninsule d'Akrotiri, au nord (les fleurs des jardins du précédent message s'y trouvent) :

El monasterio de la Sagrada Trinidad, en la peninsula de Akrotiri, en el norte (las flores de los jardines del post precedente se encuentran ahi) :

Saint Trinity monastry, on Akrotiri peninsula, in the North (the flowers of the gardens mentionned on precedent post are from there) :








Après 45 minutes de marche en tongues sur un chemin de rocaille (!), nous arrivons au plus vieux monastère de l'île. Il est situé au coeur d'une gorge d'Akrotiri et il daterait du VIème siècle. Au passage, nous visitons une grotte où Saint Jean aurait dormi, je me suis faite dévorer par les moustiques... pour les conséquences de mon allergie, se reporter utilement au message du 24 mai 2006!

Despues de caminar durante 45 minutas en chancletas sobre caminos de rocas (!), llegamos en el mas viejo monasterio de la isla. Est ubicado en las montanas de Akrotiri y seria del siglo 6. Mientras tanto, visitamos una gruta adonde San Juan abria dormido y me devoraron los mosquitos... podran conocer las consequencias de mi alergia en el post del 24 de mayo 2006 sobre

After a 45-minutes walk on rocky roads, wearing flipflops (!), we arrived in the oldest monastry of the island. It is on gorges on Akrotiri and it would have been built on 6th century. Meanwhile, we visited a grotto where Saint John would have slept and mosquitos attacked me... you will know the consequences of my allergy in 2006 May 24th's post.




Fleurs de Crète

Fleurs des jardins...

Flores de los jardines...

Flowers from the gardens...





Fleurs des routes...

Flores de las rutas...

Flowers from the roads...


Fleurs des montagnes...

Flores de montana...

Flowers from the mountains...



Fleurs des dunes...

Flores de las dunas...

Flowers from the dunes...



Monday, April 09, 2007

Un tour au "Far East"

Après Probistip au mois dernier, nous sommes repartis sur les routes macédoniennes chevauchant notre fidèle destrier, dénommé Tico!

Au programme: le vieux Dojran et son lac, puis Berovo et son lac. Vous l'aurez remarqué, la Macédoine est un pays montagneux...

Loin du traditionnel circuit touristique de l'ouest et du sud, le "far east" macédonien vaut pourtant le détour. Coincée entre la Grèce et la Bulgarie (et la Turquie!!!), cette région à forte majorité slave-macédonienne, a su garder une identité forte.

Nul besoin de se plonger dans un livre d'histoire. Plus qu'ailleurs, les maisons, les rues et les visages en disent long sur la vie rude des habitants du coin. S'entremêlent le passé titiste (je vois déjà Amélie et Natou se fendre la poire... oui, titiste!) et la présence ottomane, et leurs lourds tributs.

After the trip to Probistip last month, we are "on the road again", riding our faithful Tico!

We are going to visit Dojran and its lake, then Berovo and its lake. As you can guess, Macedonia is a full of montains!

We escape from the traditional tourist trip (west and south) to know the interesting macedonian "far east". Stuck between Bulgaria and Greece (and Turkey!!!), the region, mostly slavic-macedonian, has kept a strong identity.

No need to open a history book. More than anywhere else, houses, streets and faces evoke the hard life of the inhabitants. It is easy to see the remainings of the titist and even the ottoman past.


Sur la route vers Dojran, deux panneaux annoncent la Grèce, toute proche... et la Turquie (!?!?!)

Egarés sur la route de Berovo, nous arrivons à un poste-frontière. Au fond, la Bulgarie, l'Union européenne, quoi! Le seul être vivant: un aigle qui se fiche pas mal des frontières politiques!

A Dojran comme à Berovo, impossible de se perdre: il suffit de prendre la rue principale (rue du Maréchal Tito, à tous les coups), pour déboucher sur la rue Goce Delcev... (ça marche aussi à Skopje!)


Bienvenu au "Far East"... un panneau criblé de balles... je n'ai aucune envie de rencontrer les plaisantins de la région!

Au bord du lac de Dojran

- 5 millions d’années

Il y a quelques millions d'années, un bras de mer passe par la région de Dojran.

- 5 siècles

Pendant les 5 siècles de domination ottomane, Dojran est un lieu de résidence huppé pour beys et pashas amoureux de la clémente nature du coin. Pendant le 19ème siècle, coexistent dans la ville de Dojran différentes ethnies et religions.

- 90 ans

Des quartiers juifs, turcs et slaves, il ne reste presque rien: théâtre des opérations militaires du front d'Orient, Dojran est complètement rasée en 1918. L'Eglise Saint Elie, la Tour de l'horloge et le hamman ne survivent quasiment pas aux bombardements. Et les Bulgares déportent les juifs de Dojran pendant la seconde guerre mondiale.

- 30 ans

Du temps de la Yougoslavie, Dojran la jeune est construite et Dojran l'ancienne est rebâtie pour devenir un lieu de villégiature. Dans les années 1970-1980, les deux Dojran accueillent jusqu'à 35 000 estivants, venus se rafraichir au bord du lac ou apprendre les techniques de pèches traditionnelles, à la nasse et au cormoran.

- 20 ans

Dojran aurait enfin retrouvé la prospérité d'antan? Non! Depuis 1945, l'Homme a inventé bien d'autres moyens de détruire ce qui l'entoure... A la fin des années 1980, suite à une erreur de communication entre Athènes, Belgrade et Skopje, les paysans du côté grec de Dojran vident quasiment le lac de son eau!!!

Aujourd’hui

Deux mois ont suffit pour détruire la faune et la flore. Les cormorans sont partis vers Prespa, les poissons ont à peine survécu. De nos jours, si le niveau de l'eau s'est à peu près stabilisé, Dojran reste une zone défigurée. Pour autant, je pense que ces images vous convaincrons du potentiel touristique qu'il reste à mettre en valeur!

- 5 milion years ago

A few milion years ago, Dojran was under the sea.

- 5 centuries ago

During the 5 centuries of ottoman rule, Dojran was a fancy residential area for beys and pashas in love with the beautiful nature of the area. In 19th century, different ethnicities and religions co-existed peacefully in Dojran city.

- 90 years ago

The jewish, turkish and slavics areas were almost completely destroyed by the Oriental Front battles. Dojran was erased of the map on 1918. Saint Ilija church, the clock tower and the hammam almost disappeared under the bombing. Bulgarian troops deported the jewish community during the second world war.

- 30 years ago

In Yugoslavia time, Young Dojran was built and Old Dojran reconstructed to become a summer touristic point. In 1970s and 1980s, 35 000 people spent their holidays every year in both Dojrans and enjoyed their beaches and learnt the traditional fishing technics.

- 20 years ago

At the end of 1980s, a communication mistake between Athens, Belgrade and Skopje provokes an ecological desaster : Dojran lake lost most of its water !

Nowadays

Two months of water pumping destroyed the ecosystem. Nowadays, the level of the water is close to the original one, but the diversity of fauna and flora will never be the same. Still, as you can see in the pictures, I guess that Dojran keeps a touristic potential waiting for some investments and support.

"Fais comm-mme l'oiseau..."






Des milliers de coquillages qui témoignent d'autres temps, où la région de Dojran était couverte par une mer




"Viens dans la caban' du pêcheur..."